Ils sont producteurs Energie d’ici : la centrale hydraulique La Pradelle

Bonjour Denis, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Denis Malguy, j’ai une formation en génie électrique et informatique industrielle et également en commerce, j’ai principalement exercé mon activité dans les télécommunications.

La création de centrales hydroélectriques est une activité familiale initiée par mon père à laquelle j’ai beaucoup participé depuis mon plus jeune âge.

C’est une activité passionnante impliquant de maitriser des sujets techniques variés tout en étant en contact avec la nature.

Ces centrales ont été créées et conçues de toute pièce impliquant un travail de longue haleine.

Quelle est l’histoire de la Centrale de la Pradelle ?

C’est une centrale qui a été mise en service en 1978.

Il existait dans la famille une scierie et une carderie qui étaient utilisées pendant la guerre. Elles se trouvaient sur un petit cours d’eau qui s’appelle la Tialle, où est située aujourd’hui la centrale de La Pradelle. Cette scierie était un moulin qui utilisait la force de l’eau pour son activité.

L’idée de la centrale hydraulique est née de cette activité initiale. Mon père s’est sûrement imprégné de tout ça pour développer cette première centrale mise en service en 1978.

Aujourd’hui, c’est une centrale qui peut délivrer à peu près 800 kilowatts. On a 300 kilowatts chez vous et 439 kilowatts chez EDF OA . Il y a une de chute de 56 mètres. Après cette première centrale et quelques années plus tard, une autre a été créée en Corrèze dans les mêmes conditions.

Quelles évolutions votre centrale a-t-elle vu ?

La centrale de La Pradelle, depuis 1978 a vu quelques évolutions. En 2012, on a cassé l’ancien barrage pour refaire un nouveau barrage un peu plus haut, ce qui nous a donné une hauteur de chute supérieure et une retenue d’eau plus importante. Donc la retenue d’eau et la passe à poisson sont toutes neuves, avec les règles liées à l’environnement, à la pêche et à la sécurité. En même temps, c’est tout l’automatisme et la partie électrique qui ont été refaits.
Et puis cet été, nous changeons une grosse partie de notre conduite forcée, c’est un gros chantier. Sur les 800 mètres de conduite forcée, nous allons en changer 400 qui datent de 1978 et qui commencent à être un peu fatigués. Cela nécessite de mettre la centrale en pause en attendant (d’où la période choisie de l’été).

Comment avez-vous finalement rejoint cette activité familiale autour de l’hydroélectricité ?

J’ai cessé mon activité professionnelle dans les télécoms et aujourd’hui, je suis effectivement à temps complet sur l’activité des centrales hydrauliques. Pérenniser cette activité familiale était évident. Une pensée au passage pour ma maman qui nous a quitté en septembre avec qui sans elle rien ne serait arrivé.
A un moment, la question de passer la centrale de La Pradelle sur le marché libre s’est posée. Nous avons deux groupes dont un ne fonctionnait quasiment pas du fait que nous avions un contrat limité avec EDF et beaucoup d’eau était perdue. Ce petit groupe de 300Kw est donc actuellement utilisé pour fournir sur le marché avec Energie d’ici.

En quoi consiste votre activité au quotidien ?

Ces 2 dernières années il a fallu faire des modifications importantes dans la centrale pour pouvoir séparer ces 2 productions (marche libre et EDF OA). Donc des investissements ont été faits au niveau des automatismes et des équipements.

Et aujourd’hui, mon activité consiste à veiller à ce que tout fonctionne bien avec une partie maintenance. Ce sont des machines qui tournent 24h sur 24 donc qui sont assez fragiles. Si la maintenance préventive n’est pas faite comme il le faut, alors il y a des risques de casses. L’environnement et le climat sont des éléments à prendre en compte de plus en plus (crues…).

Grâce à l’automatisme et la supervision en place aujourd’hui, tout est contrôlé à distance, avec de la vidéosurveillance disponible sur smartphone.  On peut contrôler et intervenir à distance quasiment dans tous les cas. Mais cela n’empêche pas, évidemment, qu’il y ait besoin de passer sur place régulièrement. Cette activité nécessite beaucoup de présence et d’attention, rien à voir avec l’idée reçue que tout tourne tout seul… !

Sur place, mon père assure encore une partie du gardiennage.

J’ai pour ambition de développer cette activité dans les ENR par de la croissance externe.

Je projette également de construite une troisième centrale sur la même rivière justement à la place de notre scierie historique dont nous jouissons d’un droit d’eau fondé en titre.

Pourquoi avoir choisi de travailler avec Énergie d’ici ?

Parce que d’abord, nous avons d’excellentes relations avec vous. Vous êtes proche des petits producteurs et c’est quelque chose qui est très apprécié. Nous sentons votre volonté de développer cette activité avec nous.

Centrale La Pradelle