À quoi ressemblera le mix énergétique de demain ?

L’objectif d’un mix énergétique totalement renouvelable d’ici 2050 génère un vif débat. Malgré les inquiétudes sur sa faisabilité technique et économique, le soutien aux énergies renouvelables s’intensifie, tant du côté des entreprises et des citoyens que du côté des politiques. La transition énergétique, pour répondre aux enjeux du changement climatique, offre des opportunités prometteuses.

La transition énergétique : une diversification nécessaire

L’avenir énergétique repose sur une variation des sources durables. Malgré l’ancienneté de sa technologie qui remonte à la fin des années 1800, l’hydroélectricité continue de se développer, au fil de l’eau en France, et explore des exemples concrets tels que la centrale de Saint-Junien, qui alimentera en électricité 530 foyers d’ici à décembre 2023[1]. Les technologies éoliennes et photovoltaïques, plus récentes, sont encore au début de leur développement et connaissent actuellement un boom important[2]. En 2022, ces énergies renouvelables ont représenté une part de 12 % de la production mondiale d’électricité, avec une progression constante observée dans les pays industrialisées et asiatiques[3]. Malgré la montée en puissance des énergies renouvelables, le charbon maintient aujourd’hui sa prédominance à l’échelle planétaire. La transition énergétique exige une accélération de toutes les énergies renouvelables, un renforcement de l’efficacité énergétique et du stockage afin de maîtriser la variabilité des sources et couvrir tous les besoins. Dans cet effort, la coopération entre gouvernements, entreprises et citoyens est indispensable : cadres juridiques favorables, collaboration entre producteurs d’énergie et grandes entreprises via les cPPA, projets citoyens, réunions publiques…

Les recherches de Behrang Shirizadeh pour un système énergétique neutre en carbone en 2050

Behrang Shirizadeh, chercheur au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement, se penche sur la question du mix énergétique de demain, pour atteindre un système énergétique neutre en carbone en 2050. Ses modèles informatiques de transition énergétique pour la France intègrent l’éolien, le solaire, l’hydraulique, la biomasse et les technologies de stockage. Ils tiennent compte également de plusieurs paramètres contextuels :

  • Les évolutions technologiques (électrification de la mobilité et de l’industrie),
  • Les rendements croissants des technologies d’énergies renouvelables et de leurs coûts en baisse

Les résultats démontrent la possibilité technique de piloter la variabilité des énergies renouvelables, avec un impact économique modéré[4].

Les trois scénarios référence : l’Ademe, RTE et négaWatt

L’Ademe, l’agence de la transition écologique[5], RTE, le Réseau de Transport de l’Électricité[6] et l’association négaWatt[7] ont été les premiers acteurs en France à établir des scénarios 100% énergies renouvelables. Leurs résultats vont dans le même sens que les travaux de Behrang Shirizadeh : c’est possible. Nous pourrons compter sur l’hydraulique, l’important développement de l’éolien et du solaire, mais aussi l’éolien en mer, sans oublier la sobriété !

Focus sur le défi du stockage de l’énergie

Passer d’un mix composé de 70% d’énergie nucléaire à un mix composé de 100% d’énergies renouvelables implique de revoir la stabilité du réseau et l’équilibre production – consommation. Vient alors la question du stockage de l’énergie. Les stations de transformation d’énergie par pompage (STEP) et le stockage d’énergie par air comprimé (CAES) utilisent l‘énergie mécanique potentielle de l’eau et de l’air pour emmagasiner et produire de l’électricité à la demande. Les batteries lithium-ion, largement utilisées, offrent une densité de stockage élevée, largement utilisées pour les véhicules électriques. Les réservoirs d’hydrogène, eux, approvisionnent les piles à combustible. En une phrase, plusieurs solutions de stockage existent pour répondre à différents besoins et elles continuent de gagner en efficacité tout en étant de plus en plus rentables.


En France, l’objectif du plan de sobriété énergétique est de parvenir à une baisse de 10% de la consommation énergétique d’ici à 2024 grâce à une combinaison de mesures qui minimise la consommation et améliore l’efficacité énergétique[8]. Ainsi, la sobriété énergétique, le déploiement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique (plus écologique et moins coûteux) convergent comme les trois piliers de la transition énergétique.


La transition vers un mix énergétique plus diversifié et renouvelable est impérative pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles et lutter contre le changement climatique. Toutefois, son succès dépend de multiples facteurs, en particulier des politiques gouvernementales.

Chez Énergie d’ici, le mix électrique repose sur l’hydraulique, l’éolien, le solaire et la biomasse, énergies qui sont fournies par nos producteurs associés et nos producteurs avec qui nous travaillons en contrat direct. Nos producteurs maintiennent et développent un savoir-faire utile aux territoires et aux générations futures.


Sources :

[1] https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/07/10/en-france-l-hydraulique-continue-a-se-developper-au-fil-de-l-eau_6181295_3234.html

[2] https://www.connaissancedesenergies.org/lessor-du-photovoltaique-et-de-leolien-ne-fait-que-commencer-selon-bnef-220218

[3]  https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-l-eolien-et-le-solaire-ont-fourni[…]-2022-un-niveau-record-dans-l-ombre-du-charbon_5766233.html

[4] https://www.lemondesansfin-lecorrige.fr/

[5] https://www.ademe.fr/les-futurs-en-transition/les-scenarios/?tabname=energie

[6] https://www.rte-france.com/analyses-tendances-et-prospectives/bilan-previsionnel-2050-futurs-energetiques

[7] https://negawatt.org/Le-scenario-negaWatt-2022-en-detail

[8] https://www.prefectures-regions.gouv.fr/normandie/Grands-dossiers/Sobriete-energetique/Sobriete-energetique/Plan-de-sobriete-energetique/